mardi, octobre 19, 2010

Un grand prosateur

«Bossuet» (1702), par Hyacinthe Rigaud (1659-1743)
Je me décide enfin à écrire un texte sur Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704), dont j’admire énormément les écrits. Ce prélat et célèbre prédicateur catholique est assurément l’un des plus grands prosateurs de la langue française. Le poète Paul Valéry le considérait même comme le plus grand écrivain français. Qu’aurait pensé Bossuet d’une telle affirmation? Allez savoir! Une chose est sûre : on a tort de ne plus le lire. Pour qui veut perfectionner son français, c’est l’auteur tout désigné!
«L’Aigle de Meaux» (surnom fameux de Bossuet) fit ses études supérieures au Collège de Navarre. Ordonné prêtre en 1652, il fut orienté vers la prédication par nul autre que saint Vincent de Paul lui-même! Bossuet devint évêque de Condom en 1669. De 1670 à 1681, il subordonna ses activités pastorales à la fonction de précepteur du Dauphin Louis de France, le fils de Louis XIV et de Marie-Thérèse. Bossuet écrivit plusieurs livres pour cet élève particulier, dont le célèbre «Discours sur l’histoire universelle» (1681). Cet ouvrage s’avère un brillant résumé de l’Antiquité telle qu’on la percevait à l’époque. Toutefois, il constitue surtout un remarquable essai de philosophie chrétienne de l’Histoire. En 1681, notre prélat est nommé évêque de Meaux (d’où son surnom!). En tant que théologien, il y luttera contre les protestants. Bossuet mourut le 12 avril 1704. Son autorité morale était telle qu’on le considérait comme le véritable «chef de l’Église de France».
Le prestige de Bossuet comme orateur fut énorme! Son éloquence était sans égale! Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à le lire. Je recommande surtout ses «Oraisons funèbres», où il fait l’éloge de personnages importants qui viennent de disparaître. Chacune de ces oraisons est un bijou finement ciselé! On trouvera grand profit, aussi, à lire ses discours, sermons et panégyriques de saints. Certains de ses sermons, comme le «Sermon sur la brièveté de la vie» ou le «Sermon sur la mort», sont d’une profondeur de vue inouïe! Sur le plan spirituel, la foi qu’il manifeste dans ses écrits est en acier trempé; ses convictions sont solides comme le roc! En ces temps d’incertitude où nous vivons, on ne peut qu’envier l’assurance que dégage la pensée d’un tel homme! Mais c’est le prosateur unique que j’admire avant tout! Lisez-le, vous verrez!

mercredi, septembre 29, 2010

L'intimité surprise

Une autre merveille de François Boucher (1703-1770): «La Jupe relevée» (v. 1742).
Ici, on surprend une femme dans son intimité. On se sent un peu voyeur, mais quelle vision magnifique! Le superbe postérieur dénudé du modèle révèle de bien belles fesses charnues séparées par une raie sublime! Le postérieur dévoilé de cette dame anticipe à lui tout seul toute la beauté restée cachée de son corps. Par ailleurs, celle-ci porte une robe ravissante, dont la teinte oscille entre le rouge et le rose. Les bas gris qu'elle porte mettent en valeur ses mollets. Décidément, Boucher, par ce tableau, nous prouve une fois de plus qu'il est un des maîtres incontestés de la couleur! On ne se lasse pas d'admirer cette oeuvre et de fantasmer sur elle!

mardi, avril 13, 2010

Superbes rondeurs!

Un magnifique éloge de la femme aux formes généreuses par la même Artémisia Gentileschi. Il s'agit de Cléopâtre (vers 1620). Vive les femmes rondes! Artémisia nous prouve ici de façon magistrale que celles-ci peuvent être extrêmement désirables! Du très bel érotisme!

Magnifique déesse!

Un magnifique nu par la première grande femme peintre reconnue mondialement! Il s'agit ici de Danaé (1612), par Artémisia Gentileschi (1593-v.1652), une Italienne de l'école du Caravage. Remarquablement douée, elle est aujourd'hui considérée comme l'un des premiers peintres baroques, l'un des plus accomplis de sa génération. Elle s'est imposée par son art à une époque où les femmes, en peinture, ne sont pas facilement acceptées. Artémisia est également la première femme à peindre l'histoire et la religion à une époque où ces thèmes héroïques sont considérés comme hors de portée d'un esprit féminin. En plus, elle nous a laissé d'elle un autoportrait très évocateur de sa personnalité, qui dénote une maîtrise consommée de son art et de l'art en général!
On attribue à son viol et au procès humiliant qui s'ensuivit certains traits de son œuvre, l'obscurité et la violence graphique qui s'y déploient, en particulier dans le tableau célèbre qui montre la scène biblique où Judith décapite froidement Holopherne. Ses peintures expriment souvent le point de vue féminin.

Ici, c'est la déesse Danaé dans toute sa splendeur. Du grand art! Une pure merveille!

mardi, février 02, 2010

Une autre merveille!

De François Boucher (1703-1770), voici «Portrait de Madame de Pompadour» (v. 1750). Oui, une autre merveille! Le modèle, la marquise de Pompadour, était la maîtresse en titre de Louis XV. Voici ce qu'on écrivait sur elle à l'époque: "C'est une femme que chaque homme aimerait avoir comme maîtresse et qui était très grande pour une femme, mais pas trop. Un visage rond, aux traits réguliers, un teint superbe, très bien faite, des mains et des bras superbes, des yeux plus jolis que grands mais qui possédaient un feu, un esprit, une vivacité que je n'ai jamais vus chez aucune autre femme. Ses formes et ses mouvements étaient empreints d'une même rondeur." François Boucher, le magicien de la couleur, a parfaitement transposé cette description dans son tableau! Un chef-d'oeuvre!

mardi, janvier 26, 2010

Volupté du bain

Une autre découverte: Franz von Stuck. Il s'agit ici de «Le bain de Susanna».
C'est magnifique de beauté et de volupté! Une merveille!