lundi, décembre 29, 2008

Le corps qui exulte!

D'Alexandre Cabanel (1823-1889), voici «La Naissance de Vénus» (1862). C'est le corps qui exulte! Bien qu'académique, cette peinture, qui révéla Cabanel, est un hommage époustouflant au corps féminin! Cette oeuvre magistrale, achetée par Napoléon III en 1863, a conforté la réputation de cet artiste. Une autre incarnation de la Beauté! Magnifique!

samedi, décembre 27, 2008

Un modèle charmant!

Il s'agit de «Nu au miroir» (1916), de Marie Laurencin (1883-1956).
Je découvre cette grande dame de la peinture, qui gagne à être davantage connue!
En 1907, elle expose pour la première fois au «Salon des Indépendants». C'est cette même année que Picasso lui fait rencontrer Guillaume Apollinaire. De cette rencontre, naît une liaison aussi passionnée que tumultueuse, qui durera jusqu'en 1912. En 1914, elle épouse le baron Otto von Wätjen, qu'elle a rencontré l'année précédente.
Son style est un emploi particulier de couleurs fluides et suaves, une simplification croissante de la composition, une prédilection pour certaines formes féminines allongées et gracieuses, qui lui permettra bientôt d'occuper une place privilégiée au cœur du Paris mondain des années 1920.
Elle noue des liens profonds et féconds avec de nombreux écrivains dont elle illustre les œuvres. Devenue portraitiste officielle du milieu mondain féminin dans les années 1920, Marie Laurencin s'illustre encore comme décoratrice pour le ballet.

Vraiment, son style très personnel justifie sa réputation! Une artiste au plein sens du mot!

lundi, décembre 01, 2008

L'amoureux des femmes

Giacomo Casanova (1725-1798) était un homme hors du commun! Né en Italie (à Venise), cet aventurier érudit, à la réputation de grand séducteur, doit sa célébrité à ses «Mémoires» où, à travers ses nombreuses histoires galantes, il peint en un style savoureux la société européenne de la fin du 18e siècle. Précisons que, contrairement à Don Juan (personnage fictif), Casanova ne laisse pas tomber ses «conquêtes», mais reste en bons termes avec elles, les aidant même matériellement, si besoin est. Cet homme à la culture considérable était estimé des grands: rois, philosophes, scientifiques. Il était docteur en droit. Le grec et le latin n'ont plus de secrets pour lui. À son sujet, le Prince de Ligne (lui-même grand érudit!) écrit: "Je n'ai jamais vu personne de plus fort que lui sur les auteurs classiques. [...] C'est un puits de science." Il a des notions de tout et des idées sur tout! Sa curiosité est insatiable! C'est un brillant causeur: "J'ai toujours trouvé que, sans le plaisir de la parole, le plaisir de l'amour ne mérite pas le nom de plaisir." Le goût des bibliothèques est aussi constant chez lui que celui des femmes! Pas banal! En outre, il aime le jeu et adore voyager. Il s'intéresse au théâtre, à l'opéra et à la danse. La vie mondaine est son élément, d'où l'importance pour lui de paraître à son meilleur!
La philosophie de Casanova consiste, justement, à apprendre autant que possible et à jouir de la vie dès maintenant, ici-bas, et non pas dans un au-delà incertain.
Pour revenir à ses «Mémoires» (écrits directement en français!), l'on apprend, à leur lecture, que, sur le plan érotique, ce grand amoureux des femmes appréciait particulièrement leurs pieds (comme son contemporain Rétif de la Bretonne, d'ailleurs!). Le terme anglais de cette préférence est «footfetishism». En français, il y a le mot «podosexualité». Voici ce qu'il dit de la femme et de cette partie sublime de son anatomie que sont «ses pieds»: "La femme est comme un livre qui, bon ou mauvais, doit commencer à plaire par le frontispice; s'il n'est pas intéressant, il ne fait pas venir l'envie de le lire, et cette envie est égale en force à l'intérêt qu'il inspire. Le frontispice de la femme va aussi du haut en bas, comme celui d'un livre, et ses pieds, qui intéressent tant les hommes faits comme moi, donnent le même intérêt que donne à un homme de lettres l'édition de l'ouvrage. La plus grande partie des hommes ne prend pas garde aux beaux pieds d'une femme, et la plus grande partie des lecteurs ne se soucie pas de l'édition."
[Mémoires de Jacques Casanova de Seingalt]
C'est dans la dernière partie de sa vie que, pour se désennuyer, Casanova décide de rédiger ses «Mémoires»: "J'écris pour tuer l'ennui et je me réjouis de me complaire dans cette occupation." Il occupait alors le poste de bibliothécaire au château de Dux, en Bohème, chez le comte Waldstein (neveu du Prince de Ligne). D'une plume alerte, il nous a raconté la vie remplie d'un homme somme toute heureux, car il croyait au bonheur! La postérité lui en sait gré!