mercredi, juillet 30, 2008

Madame de Warens

Madame de Warens est la personne déterminante dans la vie de Jean-Jacques Rousseau. À l'âge de 16 ans, il se rend à Annecy, où il rencontre Madame de Warens, auprès de qui il a été recommandé. Le jeune Rousseau s'attendait à voir une personne dévote d'un certain âge; or, la surprise (agréable) est totale! C'était le dimanche des Rameaux, 21 mars 1728. Écoutons sa description: "[...] un visage pétri de grâces, de beaux yeux pleins de douceur, un teint éblouissant, le contour d'une gorge enchanteresse." Et, plus loin: "[Mme de Warens] avait de ces beautés qui se conservent, parce qu'elles sont plus dans la physionomie que dans les traits, aussi la sienne était-elle encore dans son premier éclat. Elle avait un air caressant et tendre, un regard très doux, un sourire angélique, une bouche à la mesure de la mienne, des cheveux cendrés d'une beauté peu commune. [...] Elle était petite de stature, courte même et ramassée un peu dans sa taille, quoique sans difformité. Mais il était impossible de voir une plus belle tête, un plus beau sein, de plus belles mains et de plus beaux bras. Son éducation avait été fort mêlée. Elle avait ainsi que moi perdu sa mère dès la naissance." [Les Confessions, Livre II] Tutrice puis maîtresse, Françoise-Louise de Warens (1699-1762) est celle qui a «dégrossi» Jean-Jacques en le poliçant. Elle lui a appris les bonnes manières tout en complétant son éducation spirituelle, artistique et sentimentale. Mais, surtout, elle lui a donné l'affection maternelle qui lui manquait, puisque sa mère était morte en le mettant au monde. Rousseau conviendra que sa cohabitation avec Madame de Warens (aux Charmettes, de 1735 à 1737), aura été la plus belle période de sa vie. Elle a été sa bienfaitrice, sa bonne étoile, lui permettant ainsi de développer son plein potentiel intellectuel et de «devenir lui-même», c'est-à-dire le grand philosophe et écrivain que l'on sait! Rousseau lui rendra d'ailleurs un ultime hommage en lui consacrant son tout dernier texte: la «10e Promenade» des «Rêveries du promeneur solitaire». La boucle est bouclée! Il peut mourir en paix, notre philosophe!







mardi, juillet 29, 2008

Portrait de Madame d'Épinay

Ce superbe tableau est le «Portrait de Madame d'Épinay» (vers 1759) exécuté par Jean-Étienne Liotard (1702-1789), peintre genevoix.
Louise d'Épinay (1726-1783), femme de lettres, a joué un rôle important dans la vie de Jean-Jacques Rousseau. En tant qu'amie proche, c'est elle qui lui a fait construire (pour qu'il l'habite comme refuge) cette petite maison célèbre sous le nom d'Ermitage, située à l'orée de la forêt de Montmorency. Rousseau y a séjourné de 1756 à 1757. C'est là qu'il a écrit ses premiers chefs-d'oeuvre: «Le Contrat social», «Émile», «La Nouvelle Héloïse».
Le portrait de Liotard nous montre une femme plutôt jolie à l'air intelligent et bienveillant. Le fait qu'elle tienne un livre nous confirme qu'elle était assez cultivée. Une réussite!

samedi, juillet 19, 2008

L'enivrante dormeuse!

De Zinaida Serebryakova, voicin un magnifique «Nu dormant» (1931). Je viens de découvrir cette femme-peintre au talent immense! Ce tableau le prouve amplement! De quoi rallumer l'ardeur érotique de l'observateur! Une réussite!