vendredi, mars 16, 2007

Victor Hugo

L'incontournable Victor Hugo! Le massif hugolien a dominé son siècle à plus d'un point de vue; en ce sens, il est un des rares écrivains majeurs dont l'influence a été telle qu'elle a dépassé la sphère de la littérature.
Dans sa jeunesse, il aurait écrit dans un cahier: "Chateaubriand ou rien!" Hé bien, la suite de sa vie montre que l'élève a dépassé le maître! Ce n'est pas rien!
Le 19e siècle n'avait que deux ans quand il est né, soit le 26 février 1802. Je me flatte d'avoir en commun avec lui notre signe astrologique: Poissons!
Hugo, ce polygraphe, est l'un des rares auteurs qui a excellé dans toutes les formes de la littérature: poésie, roman, théâtre, chronique. Ici, je ne ferai état (bien évidemment) que de ses productions les plus connues.
En poésie: «La Légende des siècles», «Les Contemplations», «Les Châtiments».
Oeuvres romanesques: «Notre-Dame de Paris», «Les Misérables», «Les Travailleurs de la mer», «L'Homme qui rit», «Quatre-vingt-treize».
Théâtre: «Hernani», «Ruy Blas».
Chronique: «Choses vues».
Quant à la vie de Victor Hugo, elle s'avère en elle-même une «oeuvre gigantesque». Elle fascine parce que Hugo est une «contradiction vivante». Sa passion des femmes se manifeste très tôt. Pourtant, il est toujours puceau (semble-t-il) lorsqu'il épouse à vingt ans Adèle Foucher. Celle-ci se montre une excellente conjointe, mais, pour elle, la sexualité sera toujours un «devoir conjugal». L'inassouvissement de ses ardeurs crée donc une grande frustration chez Hugo. La rencontre providentielle de l'actrice Juliette Drouet, en 1833 (il a trente-deux ans), lui permettra de satisfaire sa «voracité sensuelle». C'est le début d'une liaison exemplaire qui durera plus de cinquante ans! En passant, j'ose révéler que, comme moi, Hugo a un goût très marqué (remontant à sa prime jeunesse) pour les «pieds féminins», qu'il trouve très érotisants. [En effet, qu'y a-t-il de plus beaux sur Terre que les pieds nus d'une jolie femme?] D'ailleurs, j'ai pu me rendre compte, dans mes lectures, qu'il n'est pas le seul écrivain d'importance à avoir cette attirance particulière...
En ce qui a trait à sa production littéraire, il est remarquable de constater que ses oeuvres les plus achevées ont été écrites à l'âge mûr. Voici, à ce propos, ce qu'écrit Henri Guillemin: "Consistance de Victor Hugo? Certes. À partir de l'heure, assez tardive (la cinquantaine), où il se récupère, se mobilise et s'accomplit. Tout ce qui compte dans son oeuvre, tout ce qui lui assure permanence--et, quantitativement même, c'est de beaucoup la plus large part--tout ce qui le constitue dans sa stature et dans sa substance d'écrivain, c'est le jaillissement colossal qui commence en 1852 pour durer, ininterrompu, jusqu'au milieu de l'année 1878." En ce qui me concerne, c'est drôlement encourageant, ayant déjà atteint 52 ans au moment d'écrire ces lignes! Victor Hugo est toujours pertinent: on doit le lire, et surtout, le relire! Comme Shakespeare (qu'il admirait), il est un «homme-océan»! Son oeuvre est inépuisable; elle aide à vivre! C'est la caractéristique principale des plus grands!

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