mardi, septembre 08, 2009

Le Maître de l'étrange

Voici H.P. Lovecraft (1890-1937), le «maître de l'étrange»! Il est considéré à juste titre comme le plus digne successeur d'Edgar Allan Poe. Cet écrivain hallucinant, né et mort à Providence (Rhode Island) était très précoce! En effet, dès l'âge de six ans, il rédige ses premiers poèmes, ainsi que sa première nouvelle, «La Petite Bouteille de verre». Il passe son enfance dans la ville de Providence, le plus souvent à l'écart des enfants de son âge, enfermé dans la maison familiale dont les rideaux sont tirés, l'enfant souffrant apparemment d'une trop grande sensibilité à la lumière. Une fois adulte, Lovecraft tira de son imagination une cosmogonie fabuleuse de dieux, de créatures et de lieux étranges regroupés sous l'expression «Mythe de Cthulhu», un terme inventé par l'écrivain August Derleth après sa mort et que l'on retrouve dans la plupart de ses textes.
Solitaire, maladif et rongé par un mal-être permanent, Lovecraft était en perpétuelle difficulté financière, mais il demeurait toujours prolixe en conseils à ses amis écrivains; sa volumineuse correspondance en fait foi. Toujours insatisfait, il travaillait sans relâche et publiait notamment dans des magazines spécialisés, dont «Weird Tales». Lovecraft n'ayant guère le sens des contacts humains, et ignorant les nécessités humaines ordinaires, ses œuvres semblaient «écrites par un extraterrestre», de sorte qu'elles étaient le plus souvent refusées, ne correspondant pas aux critères éditoriaux des publications. Comme il ne parvenait pas, malgré son immense talent, à vivre de sa plume, il a pratiqué différents petits boulots; on note d'ailleurs qu'il aurait été gardien de cinéma peu de temps avant sa mort.
Décédé d'un cancer de l'intestin, il laissa derrière lui un grand nombre de textes non publiés. Ses amis August Derleth et Donald Wandrei (publiés eux aussi dans «Weird Tales») se chargèrent de lui assurer une postérité. Ils créèrent ensemble la maison d'édition «Arkham House», consacrée à la publication des œuvres de Lovecraft. Leur assurant ainsi une diffusion, c'est donc grâce à leur acharnement et leur dévouement que le génie de Lovecraft s'imposa, lui offrant un succès qu'il n'avait jamais connu de son vivant!
L'idée fondamentale de son œuvre est liée au Temps. Pour lui, même l'imagination humaine a ses limites (comme nos sens). Lovecraft s'avère dévoré par l'angoisse du Temps; son oeuvre est le reflet de cette angoisse. On l'identifie généralement sous le terme de «réalisme fantastique». Cette branche de la littérature constituait pour lui la seule vision pertinente de l'Homme face à l'Univers. De la sorte, les romans de Lovecraft présentent le monde comme un univers hanté par des forces anciennes et bannies, attendant l'heure de leur retour.
Lovecraft n'aimait pas la réalité et ses contingences trop triviales. Les seuls êtres vivants semblant ne pas lui avoir déplu étaient les chats. Il en avait toujours plusieurs chez lui pour seule compagnie! Lovecraft affirmait ouvertement ne pas se sentir chez lui dans notre époque, alors que le 18e siècle lui aurait beaucoup mieux convenu.
Heureusement pour nous, c'est par la fiction qu'il s'évade de l'assomant quotidien, permettant ainsi à son génie de s'épanouir. De son abondante production (à lire intégralement!), je mentionnerai tout de même ici «L'Affaire Charles Dexter Ward» (roman) et «Dagon» (recueil de nouvelles).
Pour tous ceux qui veulent s'évader du quotidien tout en se posant des questions fondamentales sur l'Univers et son sens, Howard Phillips Lovecraft est à lire absolument!

mardi, avril 21, 2009

Merveille d'érotisme!

Voici un tableau d'un érotisme hallucinant! Assurément, l'un des plus magnifiques nus que je connaisse! Il s'agit de «La Perle et la vague» (1862), de Paul-Jacques-Aimé Baudry (1828-1886). J'avoue que je ne connaissais pas ce peintre! Mea culpa! Cette peinture me convainc facilement que ce peintre possédait à fond la science de l'érotisme féminin! Comment résister à une telle beauté si invitante? Son corps est parfait et ses pieds sont superbes de sensualité! Une merveille! Un chef-d'oeuvre d'érotisme!




jeudi, avril 16, 2009

Une Diane bien en chair!

Oui! Enfin! Une Diane plantureuse bien en chair! De Pierre-Auguste Renoir (1841-1919), voici «Diane chasseresse» (1867). Cette sublime Déesse de la Chasse est en train de bander son arc à nouveau, alors qu'elle vient tout juste d'abattre un cerf. En observant le tableau, on n'a qu'une idée en tête: assister cette déesse pleine de sensualité dans son labeur! Notez la douceur de son joli visage! Regardez ses seins, dont la rondeur, la grosseur et la fermeté rappellent des pamplemousses! Admirez ses formes généreuses, qui célèbrent la volupté! Remarquez la beauté de ses pieds, qu'on n'hésiterait pas à baiser à genoux! Une autre ode magistrale au corps féminin par le grand Renoir! Je crois que c'est l'artiste qui figure le plus souvent dans mon blog! Et pour cause!

mardi, avril 07, 2009

La perfection existe!

Oui, la perfection existe! Ce magnifique tableau de Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867) en est la preuve! Je crois que c'est sa troisième oeuvre à figurer dans mon blog. Il s'agit de «Madame Moitessier assise» (1856). Cette dame Moitessier est tout simplement ravissante! Étant une très jolie femme, la blancheur de sa chair éblouit l'observateur! Ses épaules dénudées lui confèrent une touche d'érotisme qui la rend extrêmement désirable! On rêve de déposer un baiser sur chacune de celles-ci! Quant à sa toilette (robe avec motifs floraux sur fond blanc), elle est tout simplement superbe! Madame Moitessier a un maintien plein d'assurance et de noblesse, mais sans ostentation. Une impression d'ensemble émerge de sa personne: elle dégage un charme fou! Assurément, un des plus beaux portraits qui soient! Ingres a toujours attaché une grande importance au dessin. Il déclarait à ce sujet : ''Une chose bien dessinée est toujours assez bien peinte''. La galerie de portraits réalistes qu’il a peints constitue un véritable miroir de la société bourgeoise de son temps. Ingres s’est beaucoup intéressé à la texture des vêtements et des étoffes (ex.: velours, soie, satin, cachemire, etc), qu’il intègre magistralement dans ses tableaux, mettant ainsi en valeur la classe sociale du personnage représenté. D'après moi, l'oeuvre ici montrée prouve éloquemment que Ingres est l'un des premiers peintres parmi les plus grands! Qu'un tel artiste ait vécu et créer, vraiment la vie sur Terre en a été embellie!

lundi, avril 06, 2009

La grâce féminine

Un chef-d'oeuvre de beauté et de somptuosité! Il s'agit de «Jeune femme dans une barque» (1870), de James Tissot (1836-1902). Tissot est un peintre français qui a vécu plusieurs années en Grande-Bretagne. Son véritable prénom est «Jacques-Joseph», né à Nantes.
Il étudie la peinture à l'«École nationale supérieure des beaux-arts» de Paris sous la direction, entre autres, du célèbre Ingres. Il s'intéresse à la gravure vers 1860. Tissot participe à la guerre franco-prussienne de 1870. Comme il est ensuite soupçonné de s'être impliqué dans la «Commune de Paris», il s'exile en Angleterre cette même année 1870. En plus de peindre et de graver, il fournit des caricatures à une publication renommée: «Vanity Fair», sous le pseudonyme de Coïdé.
Le tableau ci-haut prouve à quel point Tissot possède à un haut degré l'art de montrer la grâce féminine dans toute sa splendeur! Un maître du genre!

mercredi, mars 04, 2009

Le génie victorien

Connaissez-vous l'écrivain britannique Anthony Trollope (1815-1882)? Non? Vous devriez! Ce merveilleux romancier anglais est injustement méconnu du public francophone, parce que peu traduit dans la langue de Molière! À mon avis, pourtant, il a la stature d'un Dickens ou d'un Hardy.
De son vivant, il jouissait dans son pays d'une grande notoriété: on le respectait énormément! Auteur prolifique, il a produit pas moins d'une quarantaine de romans! On peut subdiviser ceux-ci en romans politiques, sociaux et sentimentaux. Deux cycles émergent: les «Chroniques du Barsetshire» (vie rurale) et les «Romans de Palliser» (vie citadine). Dans ces cycles, il s'impose comme le témoin privilégié de son époque, qu'il décrit avec une grande exactitude par son souci du «vrai».
Dans son «Autobiographie», Trollope révèle qu'il écrivait comme un fonctionnaire, c'est-à-dire avec régularité, en ayant pour seul souci de produire, sans éprouver le plaisir d'écrire. La Muse, donc, n'occupait pas une grande place dans son approche. Il avouait même avoir comme principale motivation le désir de s'enrichir le plus possible par ses oeuvres. [Le grand Balzac n'avait-il pas le même objectif en écrivant?] Trollope se voyait artisan, et non artiste. Hélas, malgré sa franchise, cet aveu lui a aliéné beaucoup de lecteurs, aux yeux de qui il rabaissait la littérature en en faisant un travail routinier, au même titre que celui d'un ouvrier. De plus, il était coupable d'écrire uniquement dans un but mercantile! Conséquemment, sa mort inaugura son entrée au «purgatoire» des auteurs. Heureusement, celui-ci a pris fin. En effet, depuis quelques décennies, il émerge à nouveau, le génie finissant toujours par s'imposer! Son oeuvre créatrice s'avère une source intarissable de longs récits à l'intrigue palpitante, aux personnages approfondis et aux dialogues étincelants! Voici ce qu'écrivait, peu de temps après sa disparition, le grand romancier américain Henry James: " Son grand, son incontestable mérite, c'est une totale compréhension du routinier... Trollope ''sentait'' en même temps qu'il la voyait la multiplicité du quotidien et de l'immédiateté ; il la sentait d'une façon simple, directe et salubre, avec sa tristesse, ses joies, son charme, son côté comique [...]. Il restera l'un des plus sûrs, bien que n'étant pas le plus éloquent, des écrivains qui ont aidé le cœur de l'homme à se connaître lui-même... Chanceuse est la race qui, comme celle de l'Angleterre, possède le sens de l'imaginaire dont a fait preuve Trollope." Quel bel hommage! Ayant le souci du détail, cet immense écrivain a laissé une oeuvre exceptionnelle par sa qualité et sa lucidité.
Je mentionnerai en terminant la parution (2008) en français de «Miss Mackenzie», aux éditions Autrement. Il s'agit ici d'un roman de moeurs d'une virtuosité magistrale! Paru originellement en 1865, il relate l'histoire d'une femme dans la mi-trentaine, à qui échoit un héritage appréciable. Celle-ci étant toujours célibataire, elle décide alors de mettre fin à sa vie monotone, marquée jusque-là par l'abnégation. Elle quittera Londres (en compagnie d'une nièce chérie) pour s'établir dans une petite localité où elle tentera de se faire une place au soleil. Disons au départ que la traduction est excellente! On retrouve dans cet ouvrage la maîtrise de l'intrigue de Trollope, la vérité psychologique de ses personnages, son goût pour la satire sociale et son humour discret. L'héroïne, Miss Mackenzie, devra sonder son coeur, afin de prendre les meilleures décisions pour mener une vie enrichissante, et non aliénante. Dans cette histoire, s'insère aussi un ingénieux dialogue avec l'auteur, qui ravira le lecteur! Ce roman est un délice pour l'esprit et un bienfait pour le coeur. Une réussite totale! Souhaitons que d'autres romans de Trollope nous parviendront en français!
L'étoile de ce grand écrivain victorien ne peut que continuer à monter au firmament des plus grands!

dimanche, février 22, 2009

Méditation enfantine

Voici un autre chef-d'oeuvre de Bouguereau. Il s'agit du «Livre d'histoires». On est fortement touché par la beauté de cette enfant et la profondeur de son regard, montrant qu'elle est perdue dans des pensées reliées à sa lecture (probablement un livre de contes merveilleux!). L'épaule gauche dénudée de la petite fille donne une touche de sensualité au tableau. La représentation d'enfants est l'un des points forts de Bouguereau! Cette oeuvre le montre magnifiquement!

jeudi, février 12, 2009

La beauté dans le quotidien

D'Edgar Degas (1834-1917), il s'agit ici de «Après le bain, Femme épongeant son pied» (1886). Le corps du modèle est dans une position qui met en valeur la perfection de ses formes. Sans s'en rendre compte, et parce qu'elle est observée, cette jeune femme exerce un puissant attrait sensuel. Degas excelle dans l'art de sublimer le quotidien. Magnifique!

Andromède délivrée!

Une splendeur! De Giorgio Vasari (1511-1574), voici «Persée et Andromède» (1570-1571). Dans cette scène mythologique, qui fait suite à la précédente, Persée, qui vient de tuer la Méduse, tombe amoureux d'Andromède et la délivre. Il vaincra ensuite le monstre marin! Que ne ferait-on pour une si merveilleuse créature! Magnifique!

vendredi, février 06, 2009

Une beauté en détresse!

De Théodore Chassériau, voici «Andromède attachée au rocher par les Néréides» (1841).
Cette scène mythologique de détresse retient immédiatement notre attention. Les Néréides (divinités marines), jalouses de la beauté d'Andromède (parce qu'elle surpasse la leur), l'attachent nue à un rocher pour qu'elle soit livrée en pâture à Glaucétès, cruel monstre marin. Les parents d'Andromède (Céphée et Cassiopée) consentent à la sacrifier pour que la quiétude revienne chez eux. On voudrait secourir la belle Andromède au corps lumineux. Ses petits seins sont tout à fait mignons et son pied gauche est charmant! Les personnages environnants sont bien caractérisés. Du Chassériau à son meilleur!

jeudi, février 05, 2009

Obésité et sensualité

Voici «Femme agrafant son soutien-gorge» (1976), de Fernando Botero. Je trouve cette peinture d'un érotisme hallucinant! L'obésité du modèle lui confère un postérieur d'un irrésistible attrait sexuel! Pourtant, le modèle ne fait aucune tentative de séduction, son conjoint dormant toujours. D'ailleurs, cette scène de la vie matinale d'un couple a quelque chose de touchant; c'est peut-être qu'elle exprime un bonheur paisible.
Le style de Botero, peintre colombien contemporain (né en 1932), se démarque surtout par la rondeur de ses personnages. L'obésité, ou plutôt la rondeur systématique des formes, constitue un véritable système pictural permettant l'harmonie du tableau. C'est le corps envisagé autrement, ou plutôt une nouvelle esthétique de la beauté que nous offre Botero, dont l'audace est réjouissante! Une réussite!

mardi, janvier 27, 2009

Un ange au piano!

Oui! On dirait un ange que cette très jolie femme au piano! Son charmant visage exprime toute la douceur d'une âme aimante. Le beau ruban bleu qui retient ses cheveux est son auréole! Cet Antoine Vestier continue de m'étonner! Il s'agit ici du «Portrait de mademoiselle Rouille au pianoforte» (1792). Je constate que Vestier est un maître-coloriste en matière de nuances. J'espère contribuer à ma façon à le faire connaître davantage.

lundi, janvier 19, 2009

Beauté mythologique

Il s'git ici de «Bacchante» (1783), d'Antoine Vestier (1740-1824). Toute la sensualité féminine dans ce qu'elle a de plus doux s'exprime dans cette peinture magnifique! Vestier mérite amplement d'être davantage connu! Une merveille!


jeudi, janvier 08, 2009

Prière sincère

Voici «Biblis» (1884), toujours de Bouguereau. Une merveille de sensualité et de recueillement! On sent toute la force de l'imploration que cette superbe jeune femme excerce auprès de Dieu! Son magnifique pied gauche exprime la pureté absolue de son attitude. En effet, elle met toute son âme dans sa prière! Comment Dieu pourrait-il refuser d'entendre une de ses plus belles créatures, qui le prie si sincèrement? Un nu très touchant de Bouguereau!

mardi, janvier 06, 2009

Touchante jeune fille!

Ce magnifique tableau ne peut que toucher tout observateur le moindrement sensible. Cette très belle jeune fille nous regarde! Toute la poésie du monde se reflète dans son regard! Cette peinture me bouleverse par sa beauté et sa profondeur! En outre, les pieds nus de cette enfant sont troublants de sensualité!
Il s'agit de «Au bord du ruisseau» (1875), encore une fois par le magistral Bouguereau, qui figure décidément très haut dans mon panthéon personnel! On est ici assurément en présence d'un chef-d'oeuvre!

lundi, janvier 05, 2009

Mélancolie

Du merveilleux William-Adolphe Bouguereau (1825-1905), voici «Élégie» (1899). Une oeuvre magistrale de sensualité et d'émotion! La mélancolie exprimée par cette sublime jeune femme illustre tout à fait mon sentiment intérieur.
Les tableaux de Bouguereau sur la mythologie grecque sont nombreux. Il a notamment beaucoup traité de sujets allégoriques. Son répertoire regorge de scènes idylliques, champêtres et bucoliques. Plusieurs de ses tableaux illustrent aussi les thèmes des liens familiaux et de l'enfance.
De toute son oeuvre, l'image de la femme domine largement dans le genre du «nu académique», où il excelle. C'est avec ce genre qu'il connaîtra le plus de succès, à cause de la texture lisse et minutieuse de sa peinture. Du grand art!