mercredi, janvier 31, 2007

«Le Coucher à l'italienne»

Cette peinture magnifique de Jacob van Loo est une invitation aux plaisirs de l'intimité! Dans «Le Coucher à l'italienne», tableau réalisé vers 1650, la jeune fille au corps superbe s'apprête à se coucher, mais avant, elle jette un coup d'oeil à celui qui va la rejoindre. On peut anticiper que ce n'est pas pour dormir immédiatement! Les joies de l'amour sont au rendez-vous!
Jacob van Loo (1614-1670), est un peintre originaire de Hollande. Il est le fondateur de la «dynastie» des Van Loo, installée en France à partir du 17e siècle, et s'étant illustrée par la peinture. Le talent artistique s'est donc transmis d'une génération à l'autre, pour le plus grand bénéfice de l'Art!

samedi, janvier 27, 2007

«La Grande Odalisque»

Dans la poursuite de la description et l'analyse de mes «nus féminins» préférés en peinture, voici «La Grande Odalisque», de Jean-Auguste-Dominique Ingres. Ce tableau date de 1814. Cette «femme de harem» est splendide de sensualité! Il s'agit d'ailleurs de l'une des plus célèbres peintures de son auteur!
Bien qu'elle soit de dos, la jeune femme regarde directement vers le spectateur, reflétant son désir dans ses yeux! Son visage est à la fois de face et de profil, préfigurant déjà le cubisme (on pense, bien sûr, à Picasso!). Son corps s'étire comme une belle arabesque. Pour obtenir l'effet souhaité, j'ai appris que Ingres avait ajouté trois vertèbres à son sujet. C'est la perception qui l'intéresse, et non pas la transposition «clinique» de la réalité! L'inexactitude anatomique (volontaire) est largement compensée par la séduction du sujet! D'ailleurs, le résultat est probant! Cette odalisque s'avère même l'incarnation idéalisée de la sensualité féminine! On sent chez Ingres un grand amour du corps de la Femme, dont ce tableau est une merveilleuse illustration! La démarche esthétique d'Ingres consistait en une recherche constante de la perfection. On sait maintenant qu'il était en avance sur son temps; c'est ce que n'ont pas compris les critiques contemporains qui ont mal reçu cette oeuvre pourtant sublime! Bien mieux que les critiques d'art, les poètes ont su, eux, apprécier à sa juste valeur toute l'originalité de cette figure remarquable! Théophile Gautier, par exemple, a compris les «licences anatomiques» que prenait le peintre: "Quelle élégance abandonnée dans ces longs membres qui filent comme des tiges de fleurs au courant de l'eau." On ne peut mieux dire!
Chez Ingres, l'idéalisation des formes et le réalisme des détails s'interpénètrent. «La Grande Odalisque», devenue l'une des grandes icônes de la peinture classique, en est peut-être le meilleur exemple! M. Ingres fait donc bien partie de ces grands artistes dont l'Oeuvre éblouissante, par sa contemplation, embellit notre vie; justifiant ainsi la nécessité de l'Art!


samedi, janvier 20, 2007

Le plus beau nu féminin!

C'est possiblement le plus beau nu féminin de l'histoire de l'art! En tout cas, j'incline fortement en ce sens! J'estime qu'il s'agit ici d'une évocation parfaite de la Beauté à l'état pur! C'est la «Vénus à son miroir» de Vélasquez. Cette merveille de peinture date environ de 1650. La perfection de ce nu féminin est telle qu'elle incite à croire en l'inspiration divine! J'ose affirmer que c'est la plus belle représentation de la Femme jamais peinte! On est totalement admiratif en contemplant ses formes souples et gracieuses. Quant à sa carnation, elle est parfaite! La sensualité de ce corps splendide saute aux yeux, mais la sage pose élimine tout sentiment de provocation, mettant plutôt l'accent sur la pudeur du sujet, qu'on voit uniquement de dos (gardant ainsi cachés ses attributs féminins). Par là, Vélasquez réussit le tour de force de rendre hommage au corps féminin sans offenser les «bonnes moeurs» de la Cour d'Espagne du 17e siècle. L'élégance du rideau rouge vif donne toute sa majesté à Vénus, dont le corps est d'une telle fluidité dans ses courbes qu'il s'intègre magistralement à l'ensemble! La magie que ce tableau opère consiste en la symbiose parfaite de la simplicité et de la noblesse: la grâce des formes se marie merveilleusement à la somptuosité des couleurs.
Cupidon, qui présente un miroir à Vénus, est littéralement plongé dans la contemplation de la belle déesse, oubliant même son carquois et ses flèches. Ses poignets sont entourés de liens d'un rose tendre. C'est la fascination de l'Amour pour la Beauté! Pourquoi le reflet du visage de Vénus est-il flou? C'est peut-être que Vélasquez voulait que toutes les femmes puissent s'identifier (idéalement) à la déesse de la Beauté. Par ce même miroir, Vénus, elle, peut voir distinctement ceux qui la regardent. Quel trait génial! Vélasquez était aussi un fin psychologue!
En somme, cette peinture est l'image même de la Beauté se livrant totalement, mais tout à fait librement! C'est l'Art qui atteint le suprême degré de perfection en réalisant son but ultime: enjoliver la Vie!

mercredi, janvier 17, 2007

Sensualité et candeur

Cette peinture de François Boucher, «L'Odalisque blonde» (1752), exprime à merveille une forme de sensualité saine, c'est-à-dire dénuée de toute pensée perverse. On désire cette jeune fille, oui, mais dans l'optique de l'inonder de tendresse... Le modèle est connu: il s'agit de Louise O'Murphy, une jeune Irlandaise qui a été un temps la maîtresse de Louis XV. Elle ne dégage ici aucune concupiscence, mais irradie la candeur. Sa sensualité est une célébration de la beauté sans prétention, avec l'unique but d'enchanter ceux qui la regardent. C'est la splendeur de la vie, dans sa jeunesse et sa pureté! J'estime d'ailleurs que le corps féminin est l'ultime perfection de la Nature! On en a ici un bel exemple!

dimanche, janvier 14, 2007

La «Joconde du nord»

Cette peinture du grand Vermeer, la «Jeune fille au turban» (ou «Jeune fille à la perle») est tellement célèbre qu'on l'a surnommée la «Joconde du nord». C'est tout à fait mérité! On a l'impression que cette superbe jeune fille vous regarde personnellement! De plus, on sent toute l'intelligence et la sensibilité de son regard!
L'écrivaine américaine Tracy Chevalier, dans son très beau roman «La Jeune Fille à la perle» (publié initialement en 1999), a osé imaginer l'histoire du charmant modèle de cette peinture et sa relation avec Vermeer. Se rapproche-t-elle de la vérité ou non? On ne le saura sans doute jamais! Cette question reste toutefois secondaire, l'important étant que ce merveilleux tableau l'ait fascinée au point de stimuler assez son imagination pour nous donner ce magnifique roman, qui s'avère un bel hommage à cette oeuvre d'art unique!
À son tour, le roman a inspiré un film touchant dont la beauté plastique est indéniable! Il s'agit de «Girl with a Pearl Earring», réalisé par Peter Webber en 2003. Dans le rôle-titre, on retrouve la très belle et talentueuse Scarlett Johansson. Ce film s'avère aussi une remarquable reconstitution de la vie en Hollande (plus précisément à Delft) à l'époque de Vermeer, vers le milieu du 17e siècle.
Combien de tableaux ont généré successivement dans l'Histoire un roman et un film? Je l'ignore, mais je ne serais pas étonné qu'on puisse les compter sur les doigts d'une main! Après son «purgatoire» de quelques siècles, la gloire de Vermeer semble maintenant immortelle!