
samedi, novembre 25, 2006
Jean-Jacques Rousseau

jeudi, novembre 16, 2006
Sur Marcel Proust

Dans la «Recherche», le Narrateur (Marcel) est un être irrésolu qui songe à devenir écrivain, mais, comme il doute de son talent et est en proie à la procrastination, son projet subit un ajournement perpétuel. Pourtant, dans «Le Côté de Guermantes», son ami Robert de Saint-Loup ose lui dire: "Si j'avais vos dispositions, je crois que j'écrirais du matin au soir." Cet aveu d'un ami très cher le touche sûrement en ébranlant le doute qui le hante sur son talent d'écrivain, mais pas au point de «se mettre à la tâche». Il doit résoudre ses contradictions internes avant de «passer à l'action».
La «Recherche» est un livre protéiforme. C'est l'«Encyclopédie du genre humain». Les thèmes suivants y sont étudiés très lucidement: littérature, philosophie, psychologie, sexualité, art, musique, histoire, politique. On y traite aussi de la souffrance et de la mort. Bien d'autres facettes de la Réalité y sont abordées; il serait hasardeux de tenter de toutes les énumérer! Toutefois, on ne peut ignorer le thème de la «Mémoire», qui est le fondement de l'architecture proustienne!
Proust nous enseigne également que la Réalité ne se compose pas d'une juxtaposition de contrastes, mais ressemble plus à un kaléidoscope de couleurs très voisines les unes des autres: la nuance est sa caractéristique fondamentale! Parmi les passions humaines décrites par Proust, l'amour, et son corollaire la jalousie, tiennent une place décisive. Pour lui, ces deux aspects de la vie affective sont indissociables. Selon Proust, il n'y a pas de rose (l'amour) sans épines (la jalousie). Le sentiment amoureux n'est jamais exempt de cette crainte de l'infidélité de l'être aimé, c'est-à-dire de la perte de la réciprocité exclusive que demande ce sentiment. Donc, il n'y aurait pas d'amour véritable qui soit parfaitement serein. Dans «Le Temps retrouvé», conclusion de la «Recherche», Proust traite de la finalité de la vie humaine. Le Narrateur (Marcel) découvre enfin les secrets qui vont lui permettre d'entreprendre la rédaction de son livre. Il va réaliser sa «vocation», qui est de créer. Si l'on devait résumer cet immense roman en une seule phrase, ce serait celle-ci: "Marcel devient écrivain." Donc, le but de toute vie consiste à identifier d'abord, puis accomplir ensuite en actes le potentiel qui est l'«essence précieuse» de chacun. Génial! Cette lecture déterminante pour chacun propose le plus grand des bénéfices: la révélation de soi! Car lire la «Recherche», c'est lire en soi-même! Monsieur Proust, merci de nous avoir donné ce «miroir de l'âme» qu'est «À la recherche du temps perdu»!
mercredi, novembre 08, 2006
«Portrait de femme»
ROMAN DE HENRY JAMES
J'ai le goût de vous faire part de toute mon admiration pour le grand romancier américain Henry James. Je le connaissais jusqu'à récemment par sa seule réputation. Or, je me suis finalement décidé à lire une de ses oeuvres majeures: «Portrait de femme». Je ne l'ai pas regretté, je vous assure! Je me suis même demandé pourquoi je ne l'avais pas lu plus tôt. Sa grande force réside dans la finesse de l'analyse psychologique. Cet homme avait une profonde connaissance des motivations humaines. Quant à son style, il est d'une clarté éblouissante!
«Portrait de femme» est l'histoire d'Isabel Archer, une jeune bourgeoise non conventionnelle. Cette Américaine est brillante, a une solide culture et dégage un charme fou! Les prétendants ne manquent pas! À la suite du décès de son père, sa tante, qui vit en Europe, lui rend visite. Au fil de la conversation, cette dernière lui propose de l'accompagner pour son retour en Europe. Il s'agit d'élargir son horizon culturel par le voyage. Elle accepte. Cette décision va changer sa vie. Ses périples à travers l'Europe l'enchantent. Des propositions de mariage flattent son ego. Ces demandes sont faites par des hommes tout à fait bien. Au départ, le mariage était pour elle une option exclue. Toutefois, comme il lui plaît, elle se laissera courtiser par un homme très cultivé et aux manières impeccables: Gilbert Osmond. Puis, malgré les avertissements de personnes de son entourage, elle consent finalement à l'épouser. En bout de ligne, elle regrettera amèrement sa décision en découvrant que son mari, qui ne l'aime pas, l'a marié pour son argent.
Dans «Portrait de femme», Henry James se révèle un maître dans la description de la psychologie des principaux personnages et de leurs interactions. La netteté de sa vision est stupéfiante! Quand on l'a entrepris, on ne le lâche plus! C'est un bonheur de lecture constant! Il s'agit d'un grand écrivain! J'entrevois déjà le plaisir lié à la lecture de ses autres romans! Ça promet!

«Portrait de femme» est l'histoire d'Isabel Archer, une jeune bourgeoise non conventionnelle. Cette Américaine est brillante, a une solide culture et dégage un charme fou! Les prétendants ne manquent pas! À la suite du décès de son père, sa tante, qui vit en Europe, lui rend visite. Au fil de la conversation, cette dernière lui propose de l'accompagner pour son retour en Europe. Il s'agit d'élargir son horizon culturel par le voyage. Elle accepte. Cette décision va changer sa vie. Ses périples à travers l'Europe l'enchantent. Des propositions de mariage flattent son ego. Ces demandes sont faites par des hommes tout à fait bien. Au départ, le mariage était pour elle une option exclue. Toutefois, comme il lui plaît, elle se laissera courtiser par un homme très cultivé et aux manières impeccables: Gilbert Osmond. Puis, malgré les avertissements de personnes de son entourage, elle consent finalement à l'épouser. En bout de ligne, elle regrettera amèrement sa décision en découvrant que son mari, qui ne l'aime pas, l'a marié pour son argent.
Dans «Portrait de femme», Henry James se révèle un maître dans la description de la psychologie des principaux personnages et de leurs interactions. La netteté de sa vision est stupéfiante! Quand on l'a entrepris, on ne le lâche plus! C'est un bonheur de lecture constant! Il s'agit d'un grand écrivain! J'entrevois déjà le plaisir lié à la lecture de ses autres romans! Ça promet!
vendredi, novembre 03, 2006
Hommage à Balzac

mercredi, novembre 01, 2006
Éloge des femmes rondes

[Peinture de l'illustration: «Le Bain turc» (1852-1859), par Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867)]
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